Chronique : Montague Siblings T1 ; Les Aventures d’un Apprenti Gentleman

Le matin du départ, je me réveille au lit avec Percy.

Mackenzi Lee

Henry Montague, dit Monty, a tout ce qu’il faut pour être heureux, il est riche, a un nom, un rang, bref une vie toute tracé. Malgré tout, il ne se préoccupe pas vraiment de sa vie et ne pense qu’à une chose, s’amuser et profiter de la vie. Chaque soir, il s’enivre et se réveille le lendemain dans des bras différents avec un regret toujours plus présent : l’absence de Percy, son meilleur ami et celui pour lequel son coeur flanche. Mais ça y est, il va devoir s’assagir : après son « Grand Tour », un voyage autour de l’Europe, il va devoir reprendre la trace de son père et assurer la prestance familiale, se séparer de Percy qui entre dans une école de droit en Hollande. Entre temps, il compte bien profiter de son voyage . Après tout rien de mieux que de changer d’air pour favoriser le romantisme non ? En tous cas, son père ne l’entend pas de cette oreille : il confie son fils à un précepteur qui va veiller à ce que ce voyage soit véritablement instructif. Il va donc partir accompagné de Percy, son précepteur et de sa soeur Felicity, qu’il est censé déposer à Marseille dans une école de bonne manière. Malheureusement, tout ne va pas se passer comme prévu…

Un quasi-coup de coeur pour ce roman plein d’aventures et de romance, un ! Le gros point fort de ce roman, c’est véritablement les personnalité des 3 personnages principaux. Tout d’abord, en plein dans notre ligne de mire, nous avons Monty, un jeune garçon qui n’a pas du tout sens des réalités. Au début du livre, son monde est plus ou moins parfait, si on met de coté ses problèmes relationnels avec son père (on a un point commun) et ses sentiments refoulés pour son meilleur ami. Mais, et heureusement pour lui, je ne suis pas sure qu’il aurait pu survivre longtemps, au fil du récit, par ses découvertes et les différentes révélations, il grandit et devient plus mature, bien qu’il garde tout de même quelques réflexes de son comportement immature. Le lecteur s’attache très facilement à lui, probablement par le fait que l’on suive cette histoire de son point de vue, et on vibre à ses cotes. A chacun de ses faux pas, on sourit ou on se lamante “pourquoi, Monty ?”mais on reste complètement avec lui. LEs deux autres personnages, Felicity et Percy, sont découverts par les yeux de Monty, ce qui nous fait nous attacher un peu plus à Percy dès le début du livre, alors que Felicity (qui est je dois le dire un personnage exceptionnel) est mise de coté dans une première partie du récit. Loués soient les Dieux, cette tendance s’inverse pour que l’on puisse apprécier les deux personnages à valeur égale. Chaque évènement met en valeur une facette de la personnalité de chacun, ce qui donne, à la moitié du roman, une personnalité on ne peut plus complète, alors que l’on ne vient que de gratter la surface de cette aventure extraordinaire. Avec quelques bonnes punchlines que je ressortirais à l’occasion (“Faire la délicate à la vue du sang est un luxe que les femmes ne peuvent pas se le permettre” ou “Le sort m’a belle et bien vomi dessus en la personne de Monsieur Lockwood” qui pourrait croire que ces deux phrases proviennent d’un même livre), Monty nous compte une véritable odyssée qui ne cesse de nous étonner. 

Bref, un roman qui frôle le coup de coeur