Chronique : Nouvelle Sparte

Il s’était introduit dans l’habitacle de la squaline

Erik L’homme

Imaginez un peu un monde futuriste où l’antiquité et un présent bionique se mélange avec élégance. Là-bas, la population est séparée en deux cité-états radicalement différentes : Nouvelle-Sparte et Paradise. Chacun vit dans son coin, sans trop se mélanger ni se côtoyer, mis à part de rares exceptions. C’est à Nouvelle-Sparte que vit Valère et ses proches, sur le point d’entrer dans une nouvelle phase de leur vie. Leur entrée dans la vie active n’est pas des plus calmes : leur dernière soirée est marquée par un attentat violent dont le commanditaire est complètement inconnu. Ainsi, un de ses meilleurs amis est blessé et les attentats se multiplient sans que personne ne puisse rien y faire. De ce fait, Valère va être sélectionné afin d’enquêter sur ces attentats de l’intérieur de la Providence grâce à ses racines. Sa mère est en effet originaire de cet endroit, ce qui permet à Valère de se glisser sous couverture. Par contre, il va devoir dire adieu à toute son ancienne vie, principalement à la belle Alexia pour laquelle son coeur bat. Ainsi, il va découvrir un tout nouvel univers auquel il va devoir s’adapter rapidement pour résoudre le mystère qui se déroule autour des attentats. 

Je dois dire que j’ai beaucoup aimé ce roman L’idée initiale est vraiment des plus sympathiques : faire coexister des divinités antiques avec une technologie à la pointe. Et c’est vraiment le point fort de ce livre : son univers. Il est complexe mais à la fois très simple car chaque élément est amené avec une légèreté incroyable, ce qui les rend presque normaux (bien que certains le soient réellement). Par cette entrée de l’univers, le lecteur se sent en confiance et entre extrêmement facilement dans le livre et dans l’action de celui-ci. D’ailleurs, celle-ci est absolument fantastique elle aussi.

Bien qu’au début il ne semble pas se passer nombre d’actions incroyables, le récit s’accélère doucement pour atteinte une vitesse de croisière assez rapide pour ne pas que le lecteur s’ennuie, mais pas trop pour éviter toute incompréhension. Et là, la vitesse est absolument parfaite pour les diverses actions qui se déroulent à partir de la 3^e partie du livre : chaque évènement s’enchaîne parfaitement et s’encre dans une dimension plus large du récit, illustrée par l’atmosphère qui l’entoure. Cette dernière est plus ou moins homogène au fil du récit, bien que la brume mystérieuse se lève peu à peu, mais de façon toujours subtile grâce à la plume de l’auteur. Cette dernière est d’ailleurs tout à fait unique notamment par le biais de mots valises qui peuvent être quelque peu déroutant au début, mais cela apporte une véritable poésie dans le style. Ces mots rendent l’histoire vraiment unique mais aussi ressortent le coté unique des personnages qui agrémentent le récit. Bien que nous suivions notamment Valère et que nous ayons accès à ses pensées les plus intimes, quelques autres personnages sont également très présents et donnent une vraie profondeur à l’histoire. Malheureusement, cette profondeur n’a pas suffit à m’identifier aux personnages principaux.

Bref, une histoire poétique et trépidante