Chronique : L’aube est bleue sur Mars

Bonjour mes lecteurs ! Aujourd’hui, je vous parle de L’aube est bleue sur Mars de Florence Hinckel et publié aux éditions Nathan.

Résumé éditeur :  »Personne n’est jamais allé aussi loin. »
Esther, 22 ans, est choisie pour faire partie du premier voyage d’humains sur Mars en vue de la terraformer. C’est la chance de sa vie ! Cette jeune ingénieure laisse derrière elle une famille en deuil – ses parents ne se sont jamais remis de la mort de sa petite sœur – mais aussi Hugo, dont elle vient de tomber amoureuse…

Vous désirez faire partie des premiers humains qui poseront le pied sur Mars ?

Florence Hinckel

L’univers de ce livre absolument incroyable est franchement réussi. On est plongés dans notre monde, un poil dans le futur, mais peu importe en réalité, puisqu’il ne s’agit pas là de la clef du roman. En effet, l’idée d’origine réside plutôt dans le voyage dans l’espace ici vers Mars, dans ses conséquences et ses motivations. Ainsi, le lecteur comprend parfaitement et très facilement les différentes caractéristiques de l’univers proposées étant donné qu’il les côtoie quotidiennement. Les descriptions qui expliquent l’univers sont donc assez rares, voire quasi inexistantes, ce qui le rend plus légères. De ce fait, elles se concentrent uniquement sur les personnages et l’histoire. 

L’histoire, qui semble pourtant assez simple au premier abord, contient en réalité de nombreuses révélations pour le lecteur, ce qui rend tout de suite sa lecture plus réelle. Plus que de suivre un voyage vers Mars, on suit surtout l’histoire d’une jeune fille qui réalise son rêve, ce qui nous émeut, surtout lorsque l’on apprend à connaître cette jeune fille et surtout son passé. D’ailleurs, il faut avoir le cœur bien accroché, parce que l’autrice frappe fort des le début, avec la mort aussi tragique qu’inattendue de la petite sœur de l’héroïne (on apprend ça au chapitre 2-3, je ne vous spolie rien. A part que j’ai pleuré, et que j’y ai souvent repensé). Une fois ce cap passé le récit continue son petit bonhomme de chemin à son propre rythme, mais avec quelques révélations bien placées. 

Bon vous l’aurez compris, le point d’orgue, ce qui m’a le plus touché, ce sont les personnages. Il faut commencer par Esther, notre héroïne de 22 ans qui s’est lancée dans l’aventure spatiale et qui ne va pas en croire sa chance. Je me suis beaucoup identifiée à elle, ce qui a rendu ma lecture plus vive et beaucoup plus intéressante. Son caractère très bien développé, avec de nombreuses facettes, tout comme ceux des autres personnages. Ces derniers sont peut être moins présents (quoique ce ne soit pas le cas de chacun d’entre eux, je pense notamment à Hugo), mais ils n’en restent pas moins marquants. De plus les relations qui peuvent exister entre eux renforcent ce roman touchant. 

La plume de l’autrice est un véritable délice à découvrir. Elle va certes probablement vous arracher le cœur au début du roman, mais elle a un vrai don pour rendre ça presque agréable. Elle apporte en effet des rebondissements incroyables que le lecteur ne voit pas venir, mais qui semblent pourtant évidents une fois qu’il y réfléchit un peu plus. De plus, j’ai trouvé que l’atmosphère était particulièrement réussie, elle s’accorde encore une fois avec les situations présentées mais ne prend pas toute la place. Enfin, j’aimerai terminer ma chronique sur les thèmes abordés par l’autrice et saluer leur mise en place. Certains sont certes très rudes (la mortalité juvénile et l’évolution de la famille après une telle tragédie), d’autres semblent plus simples, comme les relations à très longue distance alors que certains autres semblent primordiaux et plus que bien amenés. 

Bref, une véritable ode à l’écologie, à l’espace et à l’amour, qui prend aux tripes.