Chronique : De sang, d’écume et de Glace T1 : Métamorphose

Bonjour mes lecteurs ! Aujourd’hui, je vous parle du premier tome de De Sang d’écume et de Glace intitulé Métamorphose d’Alexiane de Lys publié chez Michel Lafond.

Résumé éditeur : La perspective de passer ce qui pourrait être son dernier été loin de chez elle n’enchante pas vraiment Perséphone. La jeune fille atteinte d’une mystérieuse maladie qui l’affaiblit de jour en jour se retrouve coincée dans le Finistère, chez une tante excentrique dont elle ignore tout.
Elle qui n’avait jamais fait face à l’Océan se sent irrésistiblement attirée par cette immense étendue d’eau… Mais l’Océan regorge d’êtres mystiques tous plus dangereux les uns que les autres. Et pire encore : il semble renfermer des secrets qui pourraient bien remettre en question toute la vie de Penny.

La jeune femme sortait du village, la mine grave, le cœur lourd. La terre humide de la forêt amazonienne s’enfonçait sous la plante de ses pieds alors qu’elle se frayait un chemin en direction du fleuve.

Alexiane de Lys

Un univers fantastique comme on les aime, voilà ce que nous propose ce livre. Si cette histoire de sirène pourrait paraître banale et déjà vue, c’est tout le contraire ! Loin de la gentille petite sirène où tout le monde se ressemble, dans ce récit tout le monde est différent, ne serait-ce que par leurs queues de poisson (bien que poisson ne soit pas le bon terme en réalité). De plus, on découvre un nouveau monde et une nouvelle manière de fonctionner très intrigante et intéressante car basée sur des faits marins avérés. Malgré cela, notre découverte de l’univers est assez limitée, si bien que l’on voudrait en voir plus.

Le récit se déploie lentement, mais sûrement. Au début du roman, on est impatients de certains événements, comme la rencontre avec l’univers marin. Mais une fois que ceux-ci ont eu lieu, ils laissent place à une vraie baisse de régime qui m’a personnellement gênée. Certes on apprend beaucoup de choses, mais les révélations se suivent trop rapidement, ce qui fait perdre un peu la saveur des actions qui sont disséminées çà et là. Tout cela nous mène à un final époustouflant qui promet beaucoup dans le deuxième tome (qui je l’espère sera à la hauteur)

Je suis assez partagée quant à mon opinion sur les personnages et notamment sur Perséphone l’héroïne de l’histoire. De nombreux points positifs sont développés : un POC, ce qui est assez rare (quoique plus maintenant avec le relai de La petite sirène) avec du caractère et très affirmée. Si je l’ai trouvée au début attachante, j’ai un peu changé d’avis au fil du roman. Certains changements et révélations soulèvent des questionnements chez le lecteur que l’on ne retrouve pas chez elle. De plus, je n’ai pas eu l’impression qu’elle ait beaucoup évolué une fois sa beauté retrouvée. Enfin, les autres personnages me semblent assez vides à côté d’elle, sauf peut être Mewen, qui par son lien avec l’héroïne tire un peu son épingle du jeu.

L’autrice propose une vision unique sur le monde sous-marin et son folklore. Le point de vue apporté sur les personnages par l’héroïne est également intéressant et n’est pas sans rappeler la vision mythologique originelle, ce qui m’a beaucoup plu. A côté de cela, l’autrice propose une atmosphère assez bien en rapport avec les révélations et les actions. Enfin, elle ose aborder de thématiques intéressantes et importantes dans un roman de Young Adult tels que la famille, l’extinction des espèces, les génocides et le harcèlement. Malheureusement pour ce dernier, j’ai été très déçue car cet élément présent dès le début est passé très vite à la trappe et oublié pour une partie du roman. Et sa résolution laisse à désirer selon moi (prendre un selfie avec un mec canon en montrant qu’on est devenue belle, ce n’est pas une résolution saine)

Un récit trop long malgré un univers plutôt réussi