Chronique : Six Couronnes Écarlates

Bonjour mes lecteurs ! Aujourd’hui, je vous parle de Six couronnes écarlates d’Elisabth Lim publié chez Rageot éditeur

Résumé éditeur : Une magie ancestrale et interdite coule dans les veines de Shiori, la plus jeune des sept enfants de l’empereur de Kiata.
Lorsqu’elle découvre que sa belle-mère, Raikama, la Reine sans nom, possède sa propre magie noire, cette dernière lui lance un sortilège : elle transforme ses six frères en grues et l’avertit que pour chaque mot qu’elle prononcera, l’un de ses frères mourra.
Exilée et sans voix, Shiori va devoir se battre pour briser le sort et sauver son royaume d’une terrible conspiration. Pour cela, elle pourra peut-être compter sur le mystérieux garçon à qui elle était fiancée et qu’elle a rejeté sans même le rencontrer…

Le fond du lac avait un goût de terre, de sel et de regret. L’eau était si trouble que garder les yeux ouverts relevait du supplice, mais grâce aux dieux, j’y parvins.

Élisabeth Lim

L’univers est mis en place petit à petit, par le biais de descriptions qui immergent parfaitement le lecteur. Néanmoins, elles ont eu tendance à un peu trop allonger les trois cinquièmes du roman qui étaient trop longuets à mon goût. On est donc plongés dans un univers magique inspiré de l’Asie qui nous fait vraiment voyager. L’idée de base paraît peut être simple, mais elle reste super intéressante à explorer et renferme tout de même bien des mystères…

L’histoire débute assez lentement, avec quelques éléments qui sont intéressants, et qui mettent peu à peu en place l’intrigue. Après cette mise en place (racontée par la première partie du résumé), on s’attend à ce que rapidement se présente le fiancé de l’héroïne. Cependant, ceci n’arrive que très tardivement dans l’histoire, et puisqu’il est annoncé dès le résumé, on passe le 2e tiers du livre à l’attendre, tout comme les actions qui paraissent aux abonnés absents. En revanche, les 15 derniers chapitres s’enchaînent super bien : j’ai (enfin) eu beaucoup de plaisir à suivre Shiori dans son aventure qui avait décollé !

Par contre, et j’en ai été la première étonnée, j’ai eu du mal à m’attacher à Shiori. Si j’ai beaucoup aimé l’image de la princesse intrépide, curieuse et intriguée par la magie, le fait qu’elle ait été maudite l’a complètement changé, ce qui ne m’a pas beaucoup plu : je l’ai trouvée un peu trop sage, insipide au début de la malédiction. Heureusement qu’elle reprend peu à peu du poil de la bête au fil de l’histoire. Par ailleurs, si c’est son rapport avec sa famille qui est au centre de l’histoire, ses frères m’ont pour autant laissée complètement de marbre ( mais j’ai en revanche préféré la belle-mère qui est d’une complexité très intéressante.

Si j’avais pu découvrir la plume de l’autrice, par le biais des différents romans qu’elle a pu écrire pour Disney (les Twisted tales) je l’aime d’autant plus dans ce roman original. Librement inspirée du folklore asiatique, j’ai beaucoup aimé cette réécriture, pleine de poésie. Alors qu’elle nous raconte cette histoire, la plume de l’autrice est vraiment parfaite : elle met en place une atmosphère agréable et ajustée aux événements, qui n’est pas sans rappeler les décors que l’on peut imaginer pour ce type de roman. Les messages qu’elle fait passer par la même occasion sont également très intéressants, pleins de vie et de beauté.

Une histoire qui a su me conquérir petit à petit, mais qui me donne envie de découvrir la suite !